Alors de quoi on parle en ce moment à la télé en Angleterre ?
Les breaking news de la BBC depuis deux mois, c'est un peu de politique, beaucoup d'économie, beaucoup de météo, un peu de social et des faits divers.
Les gros titres du mois de septembre et
octobre concernaient la « Dale Farm ». Il s'agit du plus
grand camp occupé par les gens du voyage depuis les années 1970.
Environ 1000 personnes y habitent, plus ou moins illégalement. Une autorisation temporaire avait été accordée par le secrétaire d'Etat, tout en affirmant chercher en parallèle un site adapté aux gens du voyage.
Évidemment, la situation s'est enlisée, aucun site n'a été proposé en remplacement, et des tensions toujours plus vives sont apparues avec la population locale.
Fin aout, après des contentieux juridiques, la police a donc commencé à évacuer la population des gens du voyage. Mais avec beaucoup de difficulté, les familles visées refusant de partir.
Environ 1000 personnes y habitent, plus ou moins illégalement. Une autorisation temporaire avait été accordée par le secrétaire d'Etat, tout en affirmant chercher en parallèle un site adapté aux gens du voyage.
Évidemment, la situation s'est enlisée, aucun site n'a été proposé en remplacement, et des tensions toujours plus vives sont apparues avec la population locale.
Fin aout, après des contentieux juridiques, la police a donc commencé à évacuer la population des gens du voyage. Mais avec beaucoup de difficulté, les familles visées refusant de partir.
Marche en faveur des gens du voyage |
On a beaucoup parler de ces affrontements au Royaume-Uni, car on estime à plusieurs milliers d'euros les frais engagés par la police pour faire déplacer les gens du voyage (aide juridique, expulsion) puis restaurer les lieux (clotûres, murs).
Ce genre d'affaires semble assez similaire a celles qu'on peut avoir en France, à la différence près que les gens du voyage sont principalement d'origine... irlandaise.
L'autre gros titre du moment, ce sont
les « indignés » qui se sont installés dans beaucoup de
villes d'Angleterre, et surtout à Londres. Ce mouvement va de pair avec les indignés
espagnols (puis planétaires). Ils revendiquent une prise de
conscience des abus du capitalisme et une plus grande transparence
politique. Dans un pays ou « business is business », les
valeurs mises en avant par les indignés trouvent un écho limité.
J'ai eu l'occasion d'entendre beaucoup de britanniques se plaindre de
ces protestataires. Un article dans le Daily Mail il y a quelques
jours a décrit comme inadmissible ce mouvement : un couple de mariés
n'a pas pu faire de jolies photos de mariage devant la cathédrale, à
cause des tentes disgracieuses des indignés.
"Capitalisme is crisis" Cathédrale St Paul, Londres |
Photo prise à Nottingham le week end dernier. |
Enfin, ici aussi on parle de la crise économique et politique européenne. C'est assez amusant de voir le regard que portent les britanniques sur les difficultés liées à une monnaie qu'ils ont refusé d'adopter. Évidemment, il y a, comme en France, la description des faits économiques, les explications, les réactions face au référendum grec, etc. Souvent, les journalistes insistent sur le risque d'effet domino pour le Royaume-Uni. Traditionnellement, les britanniques sont eurosceptiques, et la crise n'a fait que confirmer ce sentiment.
Fin
octobre, les conservateurs ont déposé une motion à la chambre des
communes, demandant à David Cameron l'organisation d'un référendum
sur l'appartenance même à l'Union Européenne. Ainsi, les membres
de son propre parti ont obligé Cameron à défendre l'Europe, avec
notamment une phrase très juste : "quand la maison de
votre voisin brûle, votre premier réflexe devrait être de l’aider
à éteindre les flammes, pas d’empêcher les flammes de toucher la
vôtre" …
Voici où en est le Royaume-Uni
aujourd'hui : le pays souffre de la crise économique de ses
principaux partenaires, et adopte les mêmes réformes que les pays
de la zone euro : plan de rigueur et sauvetage des banques. Sans pour autant faire parti de la zone euro.
D'ailleurs, les propos de Nicolas Sarkozy, qui, selon le Guardian, aurait lancé à Cameron un beau "shut up" (ta gueule) lorsque ce dernier voulait participer au sommet de l'eurozone, ont beaucoup choqué les britanniques, et renforcé le sentiment anti-Europe.
D'ailleurs, les propos de Nicolas Sarkozy, qui, selon le Guardian, aurait lancé à Cameron un beau "shut up" (ta gueule) lorsque ce dernier voulait participer au sommet de l'eurozone, ont beaucoup choqué les britanniques, et renforcé le sentiment anti-Europe.
L'Europe,
entre partenariat et rivalités...
Et les émeutes de cet été ? Je n'en ai
jamais entendu parler ici. En revanche, la météo, comme ailleurs,
occupe beaucoup de conversations...
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